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Le 16 Carnot, restaurant (Poitiers, 86)

Après plusieurs réussites sur Poitiers (La Tartignole, Le Déjeuner sur l’Herbe), nous avons continué à tenter de nouvelles adresses. Ce weekend, mon premier choix étant complet, ce fut le tour du 16 Carnot, devant lequel nous passons très souvent, de passer sur le grill. Systématiquement, je suis à la fois surpris par l’affluence et étonné par l’ambiance très sombre, très rouge, de ce restaurant. En recherchant leur numéro sur leur site internet, j’ai pu jeter un œil à leur carte. Mauvaise idée, car je suis toujours un peu inquiet lorsque la carte est trop généreuse, c’est rarement bon signe…
Le 16 Carnot appartient aux propriétaires du Dos de la Fourchette (et de l’Hormis avant qu’il ne devienne, lui aussi, Dos de la Fourchette). Pendant un moment, une carte de fidélité commune au 16 Carnot et à l’Hormis était même en place. Fan de l’Hormis, avant qu’il ne décline puis disparaisse, je pensais pouvoir retrouver au 16 Carnot les même qualités qui avait fait le succès de l’Hormis.

Ce soir là, il fait jour quand nous arrivons à hauteur du 16 de la rue Carnot et le cadre du restaurant est encore assez lumineux. On nous installe à l’étage (une sorte de mezzanine). En bas, près du bar, des télévisions diffusent ce qui semble être les images d’un résumé de match de rugby. Par ce détail, on comprend clairement que l’on est plus dans un bar amélioré qu’un vrai restaurant, mais à l’étage l’ambiance est plus calme, plus sobre.

En apéritif, nous avons opté pour deux cocktails : un non-alcoolisé à 4,90 € et un alcoolisé à 6,90 €. Le prix de ce dernier est assez élevé (je retrouve là un prix digne d’un « happy hour » parisien).
La carte du 16 Carnot propose bien un choix large d’entrées, de plats (viandes, poissons, tartares, pizzas, etc.) et de desserts. Le 16 Carnot propose aussi quelques menus mais le choix est alors plus limité. Du coup, ils n’ont pas retenu notre attention et nous avons commandé à la carte. Comme souvent ces derniers temps, nous avons accompagné notre repas d’un 50cl de Coteaux du Layon (à 15 €).

En entrée, et je vais détailler cette fois-ci, nos deux repas, j’ai choisi une « Parmesane d’Aubergine » (6,50 €), une entrée que je pense avoir déjà rencontrée à l’Hormis. Ce soir là, elle est servie avec une petite tuile de parmesan et une petite salade, accompagnée de carottes râpées et de tomates et assaisonnée avec une vinaigrette très classique. Si on ne peut rien reprocher à la parmesane, l’accompagnement, lui, renvoie une image assez bas-de-gamme de l’ensemble. L’entrée de mon invitée (8,50 €) était plus présentable, même si l’assiette paraissait un peu vide (de la truite fumée, accompagnée de quelques blinis et d’une sauce « crème fraîche-ciboulette »).

Nos plats sont arrivés assez vite après l’entrée et, d’une point de vue général, l’attente est très correcte. J’avais commandé un plat (13 €) au nom très alléchant (parmentier de canard confit, déglacé au vinaigre de framboise et au parmesan). Quand il s’agit de canard, je suis bon public, surtout s’il est confit, mais là j’ai été déçu. Le canard n’est pas mauvais, mais il y de nombreux points négatifs : la qualité de la purée qui compose le parmentier, l’absence du goût du parmesan, l’omni-présence du goût des oignons et du vinaigre de framboise et, cerise sur le gâteau, une nouvelle fois l’accompagnement « salade-carottes-tomates » de l’entrée. Le plat de mon invitée (12,00 €) fut tout aussi décevant (risotto à la pancetta et aux tomates confites). Son aspect général est très moyen (risotto vert, plus liquide que crémeux), la pancetta est très salée et d’une couleur très sombre, et les tomates confites sont rares. De plus, le plat est trop copieux, bien plus que mon plat par exemple (qui, lui, était plutôt bien proportionné).

En dessert, mon invitée avait commandé son pêché mignon : un « tiramisu traditionnel », désireuse d’oublier son plat décevant (6,50 €). Mais après quelques bouchées, elle s’est arrêtée net à cause d’un goût trop amer pour elle. Croyez-moi, pour qu’elle ne finisse pas un tiramisu, c’est que quelque chose clochait… Pour ma part, le dessert formait une « trilogie de chocolats » (6,50 €). L’idée était de proposer les trois chocolats sous trois formes différents (j’aime toujours autant les mélanges de goûts et de textures). Si le chocolat au lait sous forme liquide était bon (bien que servi avec des céréales que l’on peut trouver en supermarché), le chocolat blanc en glace n’avait pas trop de goût, et le moelleux au chocolat noir était carrément trop sec (j’ai dû m’aider du chocolat au lait liquide pour le finir).

Finalement, nous sommes ressortis plutôt déçus de notre expérience au 16 Carnot. Avec un peu de recul, je me dis que c’est une adresse qui doit être plus appréciable pour son activité de bar, ou pour un repas rapide comme un déjeuner un jour de travail, que pour repas gastronomique. Pour autant, il serait injuste de dire que le 16 Carnot est un fast-food. Par ailleurs, cela pourrait permettre de profiter du cadre et de la décoration à moindre frais. Car avec une addition avoisinant les 80 € pour deux couverts, la qualité générale qui nous a été proposée ce soir là est plutôt décevante. L’expérience est à retenter pour un déjeuner ou pour un apéro en afterwork. Des volontaires ?


LE 16 CARNOT,
16 rue Carnot, 86000 POITIERS
05.49.41.22.04
http://16carnot.com/

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