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Les Archives, restaurant (Poitiers, 86)

La semaine dernière, un petit événement avait lieu dans le centre-ville de Poitiers (pendant mon passage dans l’Essonne) : un hôtel « 4 étoiles » a ouvert ses portes. L’hôtel « Mercure Poitiers Centre » occupe l’ancienne Chapelle des Jésuites, qui appartenait au Conseil Général de la Vienne jusqu’à la fin de l’année 2009. Pour l’hôtel, l’idée était de faire cohabiter un cadre quasi-monacal et une décoration plus moderne mais toujours épurée. Cette cohabitation a été possible grâce au travail remarquable d’un architecte parisien, François Pin, qui a déjà réalisé, près de chez nous, le Météo (le restaurant du Théâtre Auditorium de Poitiers) et les Domaine et Carrière du Normandoux (à Tercé).
Quelques jours après l’hôtel, un restaurant a lui aussi ouvert ses portes. Installé au rez-de-chaussée, au cœur de la nef de l’ancienne Chapelle, son nom (Les Archives) renvoie à l’usage qui était fait de l’endroit par le C.G. 86, à savoir le stockage des Archives Départementales. Très curieux de découvrir ce restaurant, si prometteur au vu de la qualité affichée par l’hôtel qui lui est associé, j’ai donc réservé une table pour son troisième soir d’activité !

Avant de commencer à parler du repas, je tiens à préciser que le restaurant se revendique être encore en « pré-ouverture », un état qui devrait durer jusqu’aux vacances d’été a priori. Hier, il manquait donc certains menus et certains plats, et des accompagnements avaient été modifiés. Par ailleurs, on a aussi pu remarquer que le service présentait quelques couacs et qu’il faudrait probablement quelques semaines avant que celui-ci soit bien rodé. Enfin, le restaurant était loin d’être rempli (environ 25 personnes, soit un tiers environ de la capacité de la salle).

Autant être franc, c’est le cadre offert par l’hôtel et son restaurant, pressenti sur les photos de chantier et les premiers articles, la raison pour laquelle je n’ai pu pas attendre plus longtemps pour aller y dîner. A Poitiers, peu de restaurants offrent un cadre vraiment original ou spectaculaire (comme celui des Antipodes). J’étais très curieux de voir la transformation de cette ancienne Chapelle en un restaurant chic et moderne. Et je n’ai pas été déçu. Même si on l’a pu sentir que le déménagement n’était pas totalement fini, le cadre est vraiment somptueux : la salle, très haute de plafond (et ce malgré la création d’un étage qui accueille les chambres), propose une très jolie harmonie de textures (murs blancs en pierres, béton ciré gris au sol, mobilier brun en bois) et de couleurs pastels (tapis, chaises et coussins de chaises, linge de table). D’un côté de la salle, on y trouve le bar de l’hôtel (qui gère les apéritifs et vins pour le restaurant) et de l’autre, la cuisine, à moitié ouverte sur la salle. Le fait que la cuisine soit ouverte est une source de bruit potentielle, mais une seule table en est vraiment proche et c’est une table haute toute en longueur, adaptée aux groupes (moins sensibles, je pense, à ce type de nuisance).

La carte des Archives, se veut relativement simple. Trois formules sont proposées :
– un menu autour d’un plat : vous faites le choix d’un plat à la carte et il sera accompagné de toutes sortes de mignardises et d’un verre de vin (26 ou 36 €, je ne sais plus).
– un menu classique : ce menu est officiellement composé d’une entrée à choisir à la carte, d’un plat à choisir à la carte, d’un buffet de fromages facultatif et d’un dessert à la carte, mais il ne comprend pas la boisson (46 €).
– un menu gastronomique : ce menu est présent à la carte mais n’est pas détaillé car pas encore servi pour le moment (65 €, avec un supplément facultatif de 28 € de vins).
Il faut ajouter à ces trois formules, une carte des vins assez conséquente : plusieurs régions/pays et plusieurs contenances sont proposées. Hier soir, nous avons opté pour le menu classique et on nous a conseillé un Marsannay (un bourgogne sec mais fruité) de 2009, en 37,5 cl (18 €).

Avant de commencer, nous avons tous les deux pris un cocktail sans alcool (7 €), que l’on nous a servis accompagné d’olives classiques mais de bonne qualité apparemment. Ensuite, on nous a servis, avant même l’entrée, deux petits amuse-bouches : d’abord un à base de gelée de concombres, de radis et d’esturgeon, puis un autre à base de poisson couteau.
L’entrée laissée au choix entre trois propositions avec l’absence du homard (+15 €), nous avons choisis respectivement « Huitre et Veau en tartare » et « Foie gras au torchon » (+4 €). Me concernant, le fois gras, de très bonne qualité, est servi avec de la rhubarbe, des chips de fenouil, de tout petits cubes de gelée et un peu de (merveilleux) vinaigre balsamique 18 ans d’âge.
En plat, le choix est laissé entre quatre poissons et quatre viandes. Notre choix s’est porté sur le « Pigeonneau » et le « Boeuf Wellington ». Mon plat était composé de deux filets et deux ailes d’un pigeonneau (très bien cuit), accompagné de légumes verts bien croquants, d’une très bonne purée de betterave (en purée pour le moment, en macaroni normalement) et d’un jus de viande. Le plat de mon invitée consistait en une pièce de bœuf « en croûte » (pâte feuilletée), accompagnée de champignons de saisons. J’ai pu un peu y goûter et je peux vous dire que ce plat semble extrêmement savoureux, notamment avec sa sauce.
Après le plat, un buffet avec un large choix de fromages vous sera proposé (Saint-Nectaire, Fourme d’Ambert, Munster, Roquefort, fromages de chèvre, Brillat-savarin, etc.). Vous pourrez, avec ces fromages, profiter des deux petits beurres qui sont à votre disposition sur votre table (beurre au lait de chèvre, beurre doux d’Échiré au citron et au thym) et tester les confitures de tomate (je la conseille) et d’orange proposées en même temps.
Avant d’entamer le dessert, une petite mousse très fraîche à l’orange et au Cointreau est proposée. Pour le dessert en lui-même, vous aurez le choix entre quatre compositions qui suivent le même concept : un thème (« Fraise », « Agrumes », « Chocolat » et « Passion ») décliné en une multitude de formes et de saveurs. Nous avons craqué pour « Chocolat » qui correspond à l’empilement d’une petite glace à la banane et à la cannelle, d’un biscuit chocolaté et d’une (géniale) mousse « chocolat-banane-brownie-riz soufflé » contenue dans un tube de meringue, qui avaient lui-même les pieds dans une sauce au chocolat. Et si vous avez encore faim après tout cela, avant l’addition, on vous servira sans vous prévenir une dernière mignardise, composée d’un petit macaron à la pistache, d’une petite madeleine, d’une petite florentine et de groseilles. Et pour couronner le tout, on nous a apporté l’addition agrémentée de deux sachets « à emporter » composés de petites gourmandises.
Si à l’arrivée des entrées sur la table, on peut être surpris par les quantités (restaurant gastronomique oblige…), je peux vous assurer que l’on mange bien, et bien assez avec tous ces entremets !

Le cadre de ce nouveau restaurant est incontestablement une grande réussite et un très grand atout. Rien que pour lui, l’ambiance et la décoration, Les Archives deviendra très rapidement une adresse incontournable à Poitiers. Malheureusement, les prix pratiqués, mais justifiés au vu du standing global, ne le mettent probablement pas à la portée de toutes les bourses pictaviennes (130 € à deux pour apéritif, entrée, plat, fromage, dessert et vin). Les Archives aujourd’hui sont clairement encore en rodage, notamment dans le service, confirmant les propos de 86andCo (ici et ), mais le projet est plein de promesses. Couplé à l’hôtel « 4 étoiles », l’ensemble forme un lieu particulièrement intéressant et très agréable, qui vient se positionner sur un marché touristique « prestige », resté assez vierge dans le centre-ville de Poitiers jusqu’ici.


LES ARCHIVES
14 rue Édouard Grimaux, 86000 POITIERS
05.49.30.53.00

Ils en parlent, eux aussi :
86andCo (blog à Poitiers)
La Coccinelle (blog à Poitiers)
Centre-Presse (presse)
La Nouvelle République (presse)
France Soir (presse)
La Nouvelle République (presse)

  1. cnvm Permalien

    Le cadre est assez plaisant, les meubles sont modernes et la cuisine ouverte sur le public est originale.
    En revanche le contenu de l’assiette, le personnel sont loin d’être irréprochables.
    En fait, ce qui correspond le mieux aux standing de ce restaurant: c’est le prix très élevé.
    Attention monsieur le restaurant « Les Archives »: nous ne sommes pas tous des pigeons!

    Commentaire déposé le 29/11/2012
  2. ann Permalien

    ttirée par le lieu,j’ai découvert une table de grande originalité et de qualité. Le personnel n’est plus en rodage,son amabilité est un vrai plaisir et le sommelier de très bon conseil. Courrez avant que la foule n’envahisse cette merveille architecturale et culinaire

    Commentaire déposé le 29/11/2012
    • cnvm Permalien

      Pas la peine de courir, en temps de crise, les gens ne jettent pas l’argent par les fenêtres!
      Visiter le restaurant est gratuit et pourtant, c’est la seule chose d’intéressante dans ce lieu.

      Commentaire déposé le 13/12/2012
  3. tout a fait d’accord, ce restaurant est surcoté de chez surcoté…38 euros pour un plat ,un dessert et une pauvre mignardise en entrée….pas d’aprés dessert si pas de café et un service complétement minable

    je n’y retournerai pas,c’est quelconque, sauf le dessert (fruits de la passion)

    Commentaire déposé le 27/03/2013
  4. C’est étonnant… Les mauvaises critiques s’enchaînent pour Les Archives… Je commence à croire qu’une contre visite va s’imposer… Pour le plus grand malheur de mon porte-monnaie :D

    Commentaire déposé le 27/03/2013

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  1. Les critiques de 2012 | blog.adrienvh.fr

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