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Château de Riell, hôtel-restaurant (Molitg-les-Bains, 66)

Après quelques jours passés sur la côte Vermeille, et plus précisément à Collioure, nous avons pris la route vers l’ouest pour Molitg-les-Bains, où nous nous étions mutuellement offert deux nuits dans un hôtel plutôt luxueux, pour finir en beauté une semaine de vacances dans les Pyrénées Orientales.

Le Château de Riell est un hôtel-restaurant situé sur la partie « thermes » de la commune de Molitg-les-Bains, une station thermale de moyenne montagne. Ce village, situé à une heure de route à l’ouest de Perpignan, a vraisemblablement connu un passé glorieux au sein de la Chaîne Thermale du Soleil, mais certains équipements paraissent aujourd’hui à l’abandon, notamment autour du lac qui se trouve en contrebas du complexe thermal. En concurrence avec Le Grand Hôtel (3 étoiles) sur Molitg, le Château de Riell appartient, quant à lui, à la chaîne des Relais & Châteaux.


L’arcade et la petite ronde formant l’entrée du parc (photographie personnelle, via Instagram)

L’hôtel

Le Château de Riell bénéficie d’un cadre magnifique. La demeure s’élève sur les gorges de la Castellane depuis un parc très arboré (encore plus joli lorsqu’il est illuminé le soir), composé de petits sentiers et de petits escaliers serpentant entre les différents bâtiments (un ascenseur est discrètement mis à disposition de ceux qui en auraient besoin).


Le bâtiment principal de l’hôtel, vu depuis la petite cour centrale… (photographie personnelle)

Aux pieds de la tour principale, haute de 3 étages, on trouve plusieurs dépendances accueillant le restaurant, ou encore de petits patios et salons plus ou moins abrités. Au bout d’une des deux principales dépendances se trouvent la terrasse du restaurant, puis la piscine de l’hôtel (nous y avons noté un peu de bruit provenant des routes qui passent plus bas) dont les bords sont, tour à tour, ensoleillés et ombragés par les grands arbres situés tout autour. Au sommet des trois étages du bâtiment principal, une terrasse et une seconde piscine sont à la disposition des clients de l’hôtel. Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter de cet atout considérable puisque personne ne nous en a parlé, à part au moment de régler notre séjour et de partir !


La vue depuis le rez-de-chaussée du bâtiment principal… (photographie personnelle)

Plusieurs types de chambre sont proposés (Cottage, Chambre, Suite,…) et chacun de ces types est décliné en trois tarifs (basse saison, haute saison et mois d’août). Ainsi, une nuit à Riell coûte entre 145 € (Cottage Classique en basse saison) et 450 € (Suite Château en août). La décoration de certaines chambres est assez particulière : des couleurs pastel chaudes, du mobiler plutôt classique mais les murs ont été refaits et donnent l’impression de murs troglodytes, taillés directement dans la pierre… Quoi qu’il en soit, la superficie de notre chambre était assez importante : une entrée avec placard, une sorte de cuisine (sans possibilité de cuisson néanmoins), une pièce principale avec literie, une grande salle d’eau (deux vasques, une baignoire) et des toilettes séparées (mais accessibles depuis la salle d’eau uniquement). Apparemment, cette chambre, située dans une petite maisonnette, était un ancien appartement (de curiste ?), notamment avec la présence d’une cuisine et d’une terrasse (agréable mais pas nécessaire car très proche de celle de la piscine).


La pièce principale de notre chambre… (photographie personnelle)


La terrasse de notre chambre… (photographie personnelle)

Le petit-déjeuner « à la française » est servi jusqu’à 10h15 et facturé 20 € par personne. Comme il s’agit d’un petit-déjeuner « à la française » vous devrez compter des suppléments si vous voulez rajouter du jambon blanc, cru, ou encore des œufs (à la coque, au plat, brouillés). Vous avez la possibilité de prendre votre petit déjeuner en chambre, dans la petite « datcha » (une cabane en bois suspendue, avec une belle vue sur la montagne et les gorges de la Castellane) ou encore, dehors, sur les tables dressées tout autour du château.


La « Datcha », où est servi le petit-déjeuner… (site internet)

Enfin, plusieurs petites intentions très agréables finiront probablement de vous séduire, comme la présence d’un voiturier/bagagiste. Vous trouverez également un bar et deux salons « cosy » au rez-de-chaussée de la tour et vous aurez accès (sur demande) à un réseau Wifi (surtout accessible aux abords du bâtiment principal). D’ailleurs, concernant les repas et les consommations proposées par le bar, vous avez la possibilité de les prendre où bon vous semble sur demande (piscine, parc, chambre) mais cela pourra entrainer une majoration (20% du prix de base).


Le bar « Out of Africa », situé tout de suite à droite à l’entrée de la tour… (site internet)

Au delà de tout cela, on a surtout apprécié une attention en particulier, à savoir la (rapide et discrète) préparation de la chambre en soirée, juste avant le coucher (que vous ayez réservé ou non au restaurant de l’hôtel). En effet, si vous vous absentez de votre chambre, les lumières sont allumées et tamisées, la climatisation est réglée, les volets sont fermés, les rideaux sont tirés, le lit est défait juste ce qu’il faut, les linges sont changés, etc. Le deuxième soir, nous avons eu le droit à cette petite attention alors que nous ne nous sommes absentés moins d’une heure au total, et pour un autre restaurant que celui de l’hôtel. Impressionnant, mais cela peut surprendre.


En se dirigeant vers l’entrée du bâtiment principal, depuis l’entrée du parc… (photographie personnelle)

Le restaurant

Le restaurant (bientôt noté « 3 toques » par Gault & Millau) repose sur les principes de « Nouvelle Cuisine » et de « Cuisine Santé » suscités et imaginés par le chef Michel Guérard. Cela se prête particulièrement bien au lieu, qui accueille bon nombre de curistes chaque année. Ces principes sont actuellement repris et mis en oeuvre par le jeune chef catalan Andreu Coma-Roca à travers une cuisine d’inspiration locale, elle aussi catalane. Avant d’aller plus loin, je m’excuse par avance : au vu du standing du restaurant, je n’ai pas osé sortir l’appareil photo. Il n’y aura donc pas de photos des plats qui nous ont été proposés…

Au cours de votre repas, vous pourrez recevoir les conseils d’un sommelier pour choisir votre vin parmi une cave plutôt bien fournie (de la demi-bouteille de blanc à 16 € au Haut-Brion à 1150 €). Au mieux il vous conseillera selon vos goûts et votre repas, au moins il vous donnera quelques informations sur ce que vous avez sélectionné. En ce qui nous concerne, nous avons été raisonnables en commandant une demi-bouteille d’un vin de pays blanc produit non loin de là, à Estagel (21 €). À noter, à ce sujet, qu’il vous sera possible d’emporter votre bouteille si celle-ci n’était pas finie à la fin de votre repas.

Le cadre du restaurant, une grande salle aux tables bien espacées, reprend un peu l’aspect troglodyte de certaines des chambres. Comme la salle est assez grande, l’impression est moins forte cela dit… Pour le reste (mobilier, vaisselle, linge), cela reste assez classique et plutôt agréable.

La carte du restaurant se décompose principalement en trois menus gastronomiques (à 50, 70 et 110 €), mais il est tout à fait possible de faire son choix à la carte (comptez 85 € environ pour déguster entrée, plat et dessert) et c’est ce que nous avons fait, faute de trouver un menu qui nous comblait. Nous avons d’ailleurs commandé les mêmes choses en entrée, pour le plat et en dessert.


Aperçu de la décoration de la salle de restaurant… (site internet)

Même sans prendre d’apéritif, on vous servira quelques olives et canapés pour patienter. Avant l’entree, un amuse-bouche plutôt sophistiqué vous est proposé. Vendredi soir, il s’agissait d’un excellent gaspacho à la cerise.

Une heure environ après notre arrivée au restaurant l’entrée (« Le Trinxat déguisé en Tortilla », 29 €) nous a été servie, et c’était un régal ! Composée de quatre viandes sautées dont une montée en cylindre, cette entrée propose une belle harmonie de saveurs entre viandes, petits légumes parfaitement cuits, jaune d’oeuf et morceaux de tortilla. La quantité est bien estimée pour une entrée de repas gastronomique : pas trop copieux mais bien assez pour en apprécier toute la qualité. Seul bémol, une des viandes est assez salée, ce qui pourrait en gêner certains sur la fin de l’entrée.

Le plat (« Le Carré d’agneau de Pays », 39 €) est arrivé pas longtemps après l’entrée. Les trois morceaux d’agneau qui composent ce plat sont servis panés sur leur tranche (je n’ai pas réussi à déceler tous les ingrédients de cette panure) et accompagnés d’une petite cassolette d’un gratin de pommes de terre, finement découpées, aux cèpes. Comme dans tout grand restaurant, on ne vous demandera pas la cuisson, partant du principe que celle-ci fait partie intégrante de la recette que le chef a imaginée pour ses clients. D’ailleurs celle-ci (rosée) était parfaitement exécutée et la viande était restée très tendre.

En dessert, nous avons succombé à l’appel d’un « Trio tout en Musique » (14 €), composé d’un « Gâteau soufflé Casse-Noisettes », de « Croquignoles pistaches-amandes-pignons » et d’un « Sorbet au Muscat de Rivesaltes ». Si les Croquignoles sont trop croquantes à mon gôut, le soufflé est très aéré, très fondant et particulièrement savoureux et le sorbet permet de finir le repas sur une touche sucrée, alcoolisée et très fraîche…

Le rapport qualité/prix du restaurant est très convenable à mon avis. Néanmoins, de par son prix, il est difficilement possible d’en faire un vrai restaurant d’hôtel, où l’on mangerait tous les soirs (même si l’hôtel propose des formules de demi-pension). Pour nous, cela restera un dîner exceptionnel, unique, pour une occasion toute aussi unique…


CHÂTEAU DE RIELL
66500 MOLITG-LES-BAINS
04.68.05.04.40
http://chateauderiell.com/

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